Mener un atlas naturaliste > 1 : Méthode

[Christophe Bernier <christophe.bernier@xxxx>]

Bonjour, 

Je profite de cette présentation du Projet d'Atlas Bota du 04,
pour faire une rapide présentation de la démarche "Atlas"
tel que l'envisage l'ONEM. Nous avons tenté de rendre lisible
cette méthode dans la synthèse de restitution sur Saga pedo,
pages 9 à 12. (http://www.saga.onem-france.org/)

1. Le choix d'un maillage : au niveau européen, le système UTM est la référence
pour la cartographie faunistique et floristique (bien que pendant longtemps en
France, nous ayons utilisé du Lambert comme maillage "par défaut"). Au niveau
départemental, des mailles de 10 km de côté semblent optimales pour une bonne
représentation spaciale des espèces.

2. Le choix d'une méthode. Nous proposons d'adopter une démarche biohistorique
(Perrein, 1993) qui permet non seulement de valoriser l'existant (herbiers, publi,
rapports, bases de données) mais aussi d'encourager le travail de prospection à
venir en donnant à chaque contribution le titre de "témoignage" (ce qui oblige à
publier en face de chaque point sur la carte, la référence Auteur / Année correspondante).

Extrait de Perrein, 1993 : "Dans une perspective biohistorique, cet état des lieux de
la faune entomologique est conçu pour différentes périodes chronologiques - deux 
au minimum - de manière à suivre, bien sûr, l'évolution des populations mais aussi
de valoriser les collections tant publiques que privées, d'une part, et encourager le travail
de prospection à venir, d'autre part. En effet, dans un souci d'émulation, d'engagement
individuel et d'exigence scientifique et patrimoniale, l'Atlas entomologique régional publiera,
espèce après espèce, pour chaque période chronologique et pour chaque maille unitaire,
les références (auteur / observateur et date) de la première ou plus ancienne donnée disponible."

3. Une organisation de réseau. Pour organiser et optimiser la prospection, il faut non
seulement mettre en place une coordination, assurer une bonne communication entre les
participants (c'est pourquoi une liste de discussion est tout à fait intéressante) mais aussi
distribuer des rôles aux participants. Ces responsabilités peuvent concerner la logistique
(traitement des données, organisation des prospections), l'information (calendrier, identification
des groupes taxonomiques difficiles, conseils de prospection) ou l'aspect opérationnel de l'atlas,
c'est à dire la réalisation des prospections elles-mêmes. Dans tous les cas, réaliser un ATLAS
ne peut pas être une affaire confidentielle : c'est un travail systématique et de longue haleine
(> 10 ans de travail), qui doit concerner beaucoup de personnes réparties sur l'ensemble du 
territoire d'étude. Le cas échéant, il s'agit d'un Atlas préliminaire qu'il faut appeler comme tel.

4. Fournir aux participants les outils permettant une appropriation de la méthode :
grille départemental UTM, formulaire d'inventaire, document méthodologique simplifié,
adresses des personnes à contacter, sites internet ressources, etc. Ce point est essentiel
pour augmenter de façon importante le nombre de participants. De plus, la publication
d'états d'avancement réguliers (une fois par an) permet de stimuler les prospections
en incitant les personnes à envoyer leurs témoignages, à visiter des secteurs sous-
prospecté ou à se pencher davantage sur des groupes d'espèces particuliers.

Voilà succinctement ce qu'on peut dire à celles et ceux qui voudraient
se lancer dans l'aventure passionnante des Atlas cartographiques.

Christophe Bernier

Le 30 mars 05, à 00:19, Agnès et Seb a écrit :

> je ne sais pas si on peut joindre des fichiers sur cette liste : je tente 2 fichiers rtf.
> pour ceux qui n'aurait pas le temps ou qui se sente peu concerné : voici un résumé.
> l'association INFLORALHP a pour objet d'éditer un atlas des plantes vasculaires des alpes de haute provence (04). nous en sommes toujours à la phase de prospection pour obtenir un nombres significatifs de données. notre département possède une flore très riche, peu d'habitants (et donc de botanistes) et une géographie tourmentée donc nous avons de grosses difficultés pour quadriller le 04.
> toutes données sont les bienvenues : il est souhaitable d'être sûr de sa détermination, de pouvoir la localiser avec précision. le découvreur reste propriétaire de sa donnée. même les espèces les plus banales (et même surtout) nous font défaut : on ne connais pas encore la répartition exacte du chêne pubescent. nous invitons donc tous les collaborateur à se faire connaître.
> de plus il existe une liste de discussion dédiée qui cause de déterminations, de problèmes techniques ou bien encore des sorties à venir...
> pour s'inscrire :
> INFLORALHP-subscribe@xxxx
> nous avons aussi une branche de l'arbre à projets de tela-botanica où vous pouvez télécharger des documents de travail, les sorties etc.
> un membre de la liste vient de me proposer un espace wiki (je vais lui envoyer la doc et je le remercie par avance...)
> voilà, voilà.
> pour être tout à fait complet, nous collaborons avec le CBN de Gap-charance et nos relations sont quelquefois houleuses. j'aurai peut être l'occasion de vous en toucher deux mots sur cette liste : les données du CBN appartiennent-elles aux CBN ? (oui c'est vraiment caricatural)
>  
> Seb
>  
>
> Dans un e-mail daté du 26/03/2005 13:40:21 Paris, Madrid, agnes.seb@xxxx a écrit :
>
> mais ça ne fonctionne pas dans le cas où la demande de données sert une recherche fondamentale : atlas de distribution par exemple (dans le cas de notre association botanique infloralhp 04). nous n'avons surtout pas besoin d'une synthèse de données puisque nous nous proposons d'établir cette synthèse (l'atlas avec sa notice spécifique) et nous avons besoin de 400 000 données pour une cartographie correcte des 4500 taxons. nous n'en possédons que 150 000. le besoin en données brutes est réel.
> votre explication se tient dans le cas d'un bureau d'étude.
> Je n'ai que fort peu de données flores sur les Alpes de Haute Provence, seulement quatre de saisies, je ne manquerais pas de prospecter mieux lors de mes prochaines visites. Je vous les fournie bien volontiers. Ici je ne vois pas ce que vous voudriez revendre. Sinon fournir à la communauté un nouvel outil de connaissances et je vous encourage. Les données que vous recevez sont évidemment brutes... ici on entre dans le domaine d'une coordination de compétence : existence reconnue d'une base majeure sur la flore d'un département qui peut être sollicitée au cas par cas dans le cadre d'une action de préservation, ou au sein d'un réseau comme l'Onem pour participer à la connaissance de la distribution de telle ou telle espèce, à la réalisation de synthèses dont la dimension sort du cadre du département.
> Une dynamique de bases de données peut constituer un vivier à nourrir votre propre base, par contre il ne serait pas adapté que l'on casse votre propre dynamique par la session de vos données pour une base collective. La notion de coordination de compétences doit savoir tenir compte des facteurs historiques et juger ce qui est déjà en place. La notion de réseau nécessite à un état initial un inventaire des actions déjà en place et doit favoriser leur développement... mais nullement entrer en compétition. Ce sont autant de projets à encourager au sein d'un réseau.
> Mon explication initiale tient en effet dans le cas d'un bureau d'étude, mais aussi de gestionnaires d'espaces t.q. les Conservatoires ou les Réserves Naturelles, tout en agissant dans la nuance. Votre explication ne tient pas dans le cadre "économique" de données...
> Bonne flore.
>   
> Cyrille DELIRY (Isère - Europa) - cyrille@xxxx 
> Histoires Naturelles du Grand Père Soulcie
> http://www.deliry.com
>
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> "Liste gérée par l'Observatoire Naturaliste des Ecosystèmes Méditerranéens (ONEM). Afin d'avoir une meilleure connaissance de ce réseau et de ses projets, allez sur le site : http://www.onem-france.org ."
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> "Liste gérée par l'Observatoire Naturaliste des Ecosystèmes Méditerranéens (ONEM). Afin d'avoir une meilleure connaissance de ce réseau et de ses projets, allez sur le site : http://www.onem-france.org ."
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