Prospection Força Réal

La zone

Ce massif constitue la pointe avancée dans la plaine du Roussillon du massif du Fenouillède dans les Pyrénées-Orientales.
Il sépare la vallée de la Têt au sud (voir prospection 2001) et le parcours de l'Agly au Nord.

Le nom du sommet (507m) provient du catalan et signifie « château royal ».

L'histoire en a fait un promontoire de guet pour la surveillance militaire sur une zone de frontière mouvante entre les royaumes de France et d'Aragon. Aujourd'hui, flanqué d'un relais de télécommunication, il est aussi utilisé comme point fixe dans le dispositif incendie estival.

Massif majoritairement schisteux, la présence agricole s'est développée avec la constitution des villages roussillonnais vers l'an 1000. Aménagement des reliefs en terrasses avec les matériaux de site pour l'exploitation des céréales et un déboisement complet de charbonnage. L'époque moderne connaîtra l'abandon d'un système gagné par la fragmentation des tenues agricoles entre les parents et les aînés et le départ des cadets pour alimenter la révolution industrielle urbaine. Le développement du maillage ferroviaire servira de levier à la reconversion des productions tournées vers l'oliveraie et la vigne. Les activités relictuelles de chanvre textile du lit majeur humide disparaîtront définitivement.
Marqué par une déprise agricole liée à une concentration de la production arboricole en plaine et une structure viticole figée, une réappropriation ponctuelle apparaît sur le versant avec les replantations d'oliveraies et des réencépages renouvelés.

Sa position avancée dans la plaine est propice à l'observation paysagère du département avec un tour d'horizon à 360° jusqu'à 40 km :
- à l'est la façade maritime allant de la pointe de Leucate nord jusqu'au Cap Béar à Port Vendres avec Perpignan plein est
- au sud-est en offrant le versant nord du massif des Albères jusqu'à la cluse du passage du Perthus vers L'espagne
- au sud sur le massif des Aspres et au fond le Vallespir et la crête frontalière
- au sud-ouest l'entrée pyrénéenne du massif du Canigou et du territoire du Conflent
- à l'ouest-sud vers la montée de la vallée de la Têt sur le plateau de Cerdagne et la lointaine Andorre
- à l'ouest en cascade sur les massifs du Fenouillède, du Madres-Coronat et du Carlit
- au nord-ouest vers la vallée de la Boulzane et la massif du Bugarach dans l'Aude
- au nord le massif des Corbières et la crête séparative des départements des Pyrénées-Orientales et de l'Aude.
Rien que le tour d'horizon est un programme que nous souffle ce territoire et nous force à l'humilité d'un vécu prêt à nous accueillir.

L'aire

Nous nous limiterons au versant collinaire sud avec l'idée de transect :
- Lit mineur anastomosé de la Têt en dépôts morainiques érodés de saulaies-peupleraies
- Lit majeur jusqu'au talus d'accumulation fluvio-glaciaire de jardins maraîchers version roots
- Faciès glaciaire et schisteux des nappes de charriages pyrénéennes dédié majoritairement à la vigne parsemé de déprise
- Relief de flèche jusqu'au sommet dominé par la chênaie
- Percées torrentielles découpant le versant
- Replat nord de pointe à végétation resserrée

Un point particulier : le versant est agrémenté d'une THT 400 Kva doublée d'une 250 Kva alimentant le poste source de Baixas en pied de plaine aux portes de Perpignan.

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